Tante Jeanne et les caméras de surveillance.

Le Ficanas : Bonjour ma tante. Ça va bien ?

Tante Jeanne : Fai-mi una baieta ! Tu tombes bien mon neveu. J’avais besoin de toi.

Le Ficanas : Bien sur ma tante. Que puis-je pour toi ?

Tante Jeanne : Avant Pâques, comme chaque année, je suis allée chercher l’agneau à la boucherie de la rue Barla. Tu sais, là-bas, l’agneau, il…

Le Ficanas : Mais oui, je sais, j’étais là pour Pâques !

Tante Jeanne : Ça va bestiasse ! Pour le manger, tu es là, mais que je te parle, tu t’en fous !

Le Ficanas : Mais non, ma Tante…

Tante Jeanne : Et bien, devant la boucherie, ils ont mis un œil !

Le Ficanas : Un œil ?

Tante Jeanne : Oui, un poteau tout gris avec une boîte grise et un trou carré dedans qui brille…

Le Ficanas : Ah ! Une caméra à Estrosi ! Il y en a plus de six cents…

Tante Jeanne : Je sais je ne suis pas une babatchou. Mais tu as lu ce qu’il y a d’écrit dessus ? Si tu la dégrades ou que tu la détériores, tu risques trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.

Le Ficanas : Adiéou baraca. Ça fait des sous.

Tante Jeanne : Et si tu fais des inscriptions, des signes ou des dessins tu payes 7.500 euros d’amende ou une peine de travail d’intérêt général.

Le Ficanas : Et comment veux-tu que je t’aide ?

Tante Jeanne : Tu es au courant qu’au début du mois toutes les caméras sont tombées en panne et, qu’à la place, il y a eu un panneau « Laissez-nous pisser tranquille » ?

Le Ficanas : Bien sûr, c’est une blague que j’avais montée sur le journal pour le premier avril.

Tante Jeanne : Et bien, puisque pisser dessus ce n’est pas interdit, tu vas y aller, toi, pisser sur la caméra.

Le Ficanas : Mais ça ne va pas ma tante…

Tante Jeanne : Je ne vais pas y aller moi quand même ! Méfie, tu y vas où je te mets une simèque et je te déshérite. Allez, zou ! Et au passage, amène le chien, ça va lui donner l’habitude…

Propos recueillis par Christian Gallo – © Le Ficanas ®