Tante Jeanne, le pif et le flair.

Tante Jeanne : – Ah tu es là ! Ils ne t’ont pas mis en prison ?

Le Ficanas : – Pourquoi voudrais-tu que j’aille en prison ?

Tante Jeanne : – Tu n’as pas lu « 20 minutes » ?

Le Ficanas : – Non, mais quel rapport avec moi ?

Tante Jeanne : – Ce qu’il a dit Estrosi : « La police agit au flair, pas au pif ! ». Avec le nas que tu te trimballes, je me suis dit ce babatchou ils me l’ont mis à la rue de la Gendarmerie.

Le Ficanas : – Je sais, le Ficanas ça veut dire celui qui met son nez partout. Je ne suis pas le seul à sentir les choses, la preuve, la police aussi.

Tante Jeanne : – Oui mais ton nez, ce n’est pas un nez mon petit, c’est un pic, c’est un cap, que dis-je : un cap ? C’est une péninsule !

Le Ficanas : – Tu ne vas pas me refaire Cyrano !

Tante Jeanne : – Oh ! Faï tira, moi je disais cela pour te rendre service. Une police qui travaille au pif. Tu te rends compte ?

Le Ficanas : – Justement, Estrosi il a dit qu’elle travaillait au flair.

Tante Jeanne : – Et ça sent quoi ? La bordille, comme dans le vieux-Nice ? Mais il fait quoi Estrosi ? L’autre jour tu me dis qu’il était devenu le ministre de la ministresse de l’industrie

Le Ficanas : Il fait tout. Il est ministre délégué, député-maire de Nice, président de la cuncaracha. Ah ! il n’est plus au Conseil Général.

Tante Jeanne : – Ah bon ? Il était encore à Saint-Etienne de Tinée ? Alors, ils ont fait les élections ?

Le Ficanas : – Non. C’est sa suppléante qui l’a remplacé, Caroline Murris.

Tante Jeanne : – Et c’est qui ta Murris ?

Le Ficanas :- Une belle femme de trente ans. Elle vient d’avoir une petite fille. Son père, il était déjà conseiller municipal à Saint-Etienne de Tinée.

Tante Jeanne : – Ah bon. C’est une affaire de famille. Ne le répète pas, mais on dit des Corses. Hé bien, balin-balan, on est aussi bon qu’eux. Chez nous, les politiques, ils ont le sens de la famille.

Bon, tout cela ça ne me rassure pas pour ton pif. D’être un Ficanas, c’est dangereux. Tu continues et ils vont t’exiler à Blausasc.

Le Ficanas : – Mais je ne dis du mal de personne !

Tante Jeanne : – Toi non ! Mais moi oui ! Mèfi, tu devrais être un peu moins niocou. Quand on est une marida lenga, ça se transmet dans les gènes.

Cagades recueillies par Christian Gallo – © Le Ficanas ®